Avec la vague 2 du Ségur numérique, Maincare confirme sa capacité d’innovation et d’accompagnement pour répondre aux délais stricts.

Acteur majeur de l’informatique hospitalière, Maincare , filiale de Docaposte et composante de La Poste Santé & Autonomie, s’est engagé très tôt dans le Ségur numérique. Après un premier succès lors de la vague 1, l’éditeur confirme aujourd’hui son positionnement alors que la vague 2 priorise les usages et la sécurité. Entretien avec Philippe Lagouarde, responsable des programmes nationaux.

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Maincare était le premier éditeur référencé sur les trois volets du couloir Hôpital pour le Ségur numérique vague 1. Pourriez-vous nous en parler ?

Philippe Lagouarde : Lancé fin 2020, ce couloir comprenait trois dispositifs clés, et nos solutions ont été référencées dès décembre 2021. M-GAM, notre solution de gestion administrative des malades, a été adaptée aux nouvelles contraintes de l’Identité nationale de santé (INS), permettant de qualifier et de diffuser les identités des patients au sein du système d’information hospitalier (SIH).
Nos deux DPI, M-CrossWay et Maincare IC, ont aussi été mis à jour pour intégrer l’INS qualifié, générer des documents standardisés et les acheminer via notre plateforme d’intermédiation (PFI), qui orchestre les flux vers le dossier médical partagé (DMP) en lien avec les messageries sécurisées MSSanté et Mon Espace Santé. Les enjeux techniques et fonctionnels étaient ambitieux, mais nos équipes les ont relevés.
Aujourd’hui, plus de 15 établissements utilisent une version référencée de nos logiciels, et en juillet 2025 notre PFI avait déjà acheminé plus de 500 000 flux vers le DMP.


Cette mobilisation se poursuit, puisque vous êtes égalementtrès impliqués dans la vague 2, lancée en 2024…

PH: Effectivement, la deuxième vague accorde plus d’importance aux usages, notamment la consultation et l’intégration des documents médicaux , plutôt qu’à la seule conformité aux services socles. Nous participons activement dans les couloirs Imagerie et Hôpital.
Dans le domaine de l’imagerie, nous sommes impliqués dans la mise en place de DRIM-M, le réseau national de partage d’images médicales. Si les comptes-rendus d’imagerie sont bien transmis au DMP, les images quant à elles ne le sont pas encore, du fait de leur volumétrie.
C’est pourquoi le projet DRIM-M prévoit de les rendre accessibles via des DRIMbox, qui connectent les systèmes d’information d’imagerie (RIS et PACS) au réseau national. Un professionnel disposera de la capacité d’interroger la DRIMbox associée à l’émetteur d’images pour les visualiser ou les importer dans son PACS. Pour ceux qui ne sont pas équipés, comme pour les patients, un lien authentifié et sécurisé leur donnera accès aux images via un viewer intégré à la DRIMbox source.

 

Vous avez donc mis au point la M-DRIMbox. Que pourriez-vous nous en dire ?
 

PH : Nous sommes dans la phase finale de développement et visons un référencement d’ici la fin de 2025, avec un déploiement prévu début 2026. La M-DRIMbox repose sur une architecture hybride : un proxy local cloisonne l’accès au RIS et au PACS, tandis qu’une plateforme SaaS hébergée dans un environnement certifié HDS héberge les services de la M-DRIMbox.
Cette approche facilite le déploiement, optimise la performance et garantit la sécurité. Elle s’appuie aussi sur des mécanismes avancés de compression d’images pour accélérer les transferts. Par ailleurs, au-delà du cahier des charges standard, nous allons plus loin. Les médecins habilités pourront non seulement consulter tous les comptes-rendus d’imagerie d’un patient, mais aussi accéder à d’autres documents du DMP grâce à l’intégration de la solution Icanopée de Docaposte. Et, à la place d’un viewer générique, nous proposons par défaut notre outil à visée diagnostique : M-Viewer, avec des fonctions dédiées à la médecine nucléaire et d’autres options avancées.

 

Qu’en est-il du nouveau couloir Hôpital ?

PH : La vague 2 introduit plusieurs nouveautés. Sur la partie DPI, les versions certifiées devront autoriser la consultation directe du DMP et l’importation automatique de documents. Quant à la sécurité, les exigences sont renforcées : authentification à double facteur, traçabilité des accès de bout en bout, dispositifs de détection de vulnérabilités. Nos deux DPI, M-CrossWay et Maincare IC, intègrent déjà ces évolutions.
Les travaux de développement sont terminés, les tests d’intrusion ont été validés pour M-CrossWay et sont programmés en septembre pour Maincare IC, et nous préparons les dossiers de conformité pour obtenir le référencement Ségur vague 2 d’ici la fin de l’année.

 

Le volet PFI est également concerné par cette vague…

Elle est également concernée. Dans une logique d’amélioration continue, de nouveaux indicateurs permettent aujourd’hui de suivre non seulement l’accusé de réception, mais aussi l’accusé de lecture du document médical dans le DMP. Certifiée Ségur vague 2 depuis le 31 mars 2025, la PFI de Maincare va plus loin : si un accusé de lecture n’est pas renvoyé dans les jours qui suivent le dépôt d’un document dans le DMP, un envoi postal automatique peut être déclenché pour garantir la transmission.
Ce processus est utile pour les professionnels sans MSSanté, les patients n’ayant pas encore activé Mon Espace Santé (près de deux tiers aujourd’hui)  ou pour ceux pour lesquels l’INS ne peut être récupéré ou qualifié. La solution de publipostage automatique permet donc de convertir l’information en sortie physique si nécessaire.
Un autre point fort : la PFI est compatible avec tous les DPI, RIS et SGL référencés Ségur vague 2. Cela simplifie son déploiement au sein d’un GHT, même en cas d’hétérogénéité des systèmes. Pour les responsables informatiques, c’est un gain notable en temps et en simplicité.

 

Un mot sur le calendrier de cette vague 2 ?

Les établissements doivent se conformer à des échéances très strictes pour bénéficier des financements du Ségur : la commande de la PFI doit être passée avant février 2026, idéalement dès janvier afin d’anticiper les délais administratifs , la commande du DPI avant juin 2026, et tous les déploiements doivent être terminés au plus tard le 17 mars 2027.
Face à ces contraintes temporelles, nous conseillons de ne pas attendre l’attribution des marchés DPI et RIS vague 2 pour commencer le déploiement de la plateforme d’intermédiation. Une préinstallation "à vide" peut être réalisée dès aujourd’hui, puis connectée aux systèmes requis par la suite. Chez Maincare, nos équipes R&D ont développé des mécanismes d’automatisation du déploiement pour accélérer le lancement, et nos équipes de terrain sont prêtes à accompagner chaque établissement dans cette étape cruciale.
Comme cela avait été le cas lors de la vague 1, un ajustement collectif du calendrier reste envisageable, mais nous mobilisons tous nos moyens pour que nos clients puissent rapidement tirer parti des améliorations apportées par la vague 2.

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