Le CH Bretagne Atlantique au rendez-vous du Ségur Numérique

Établissement support du GHT Brocéliande Atlantique, le Centre Hospitalier Bretagne Atlantique (Vannes - Auray) a participé, il y a quelques années, à l’expérimentation DMP dans sa version première. Il a souhaité poursuivre cette dynamique dans le cadre du programme SUN-ES, se positionnant sur l’alimentation du DMP à partir du DPI M-CrossWay, en partenariat avec l’éditeur Maincare. Les explications du chef de projet, Hervé Jan.

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Comment avez-vous préparé le dispositif d’alimentation du DMP ?

Hervé Jan : Il nous a d’abord fallu mettre en place l’INS qualifiée. Nous avons commencé par constituer une base centralisant les données des patients accueillis en 2020 et 2021, ce qui nous a aussitôt permis d’avoir environ 60 % d’INS nativement qualifiées – certaines exigences, comme la saisie des trois prénoms, étaient en effet globalement respectées par les quelque 150 personnes exerçant dans nos 63 points d’accueil. Pour la qualification des INS restantes, nous nous sommes concentrés sur les patients hospitalisés, afin de pouvoir ensuite nous conformer aux exigences du programme SUN-ES. 95 % de nos hospitalisations et 80 % de nos consultations externes se réfèrent désormais à une INS qualifiée. L’étape suivante a été initiée au printemps : nous avons fait l’inventaire de tous les logiciels issus de l’écosystème Maincare et utilisés en lien avec le DPI M-CrossWay – pour les urgences, les blocs opératoires, l’anesthésie, etc. –, afin d’identifier ceux devant évoluer pour être Ségur-compatibles. Nous avons ensuite déployé les nouvelles versions en collaboration étroite avec les équipes de l’éditeur, tout en préparant en parallèle l’alimentation de notre DPI à partir des INS issues de la base PASTEL.

Et ensuite ?

Nous avons démarré l’alimentation du DMP en tant que telle le 15 juin 2022. Puisque nous étions établissement pilote pour le DMP V1, notre CME avait déjà validé le corpus documentaire pouvant y être déposé. Il nous a toutefois fallu intégrer les évolutions du DMP V2, pour par exemple ajouter le QR code obligatoire ou faire évoluer certaines modalités de codage. Une fois de plus, nous avons priorisé les documents ciblés par le programme SUN-ES, et adaptons les autres au fil de l’eau. Aujourd’hui, tout document validé dans le DPI M-CrossWay est automatiquement chargé dans le DMP du patient et alimente sa messagerie citoyenne. Pas moins de 80 000 documents ont déjà été déposés selon ce processus, soit 70 % des comptes-rendus opératoires, 60 % des ordonnances, et 52 % des lettres de liaison – nous sommes donc ici légèrement en deçà des 59 % requis, mais devrions pouvoir combler ce retard d’ici la fin de l’année. Naturellement, ces documents sont aussi automatiquement transmis vers la messagerie sécurisée des praticiens de ville.

Quel regard portez-vous sur votre collaboration avec Maincare dans le cadre du Ségur numérique ?

J’ai beaucoup apprécié l’accompagnement étroit offert par Maincare, à travers un référent projet qui était mon interlocuteur unique. Nous nous réunissions toutes les semaines, et il se chargeait de faire ensuite le lien avec les équipes de développement. Cette proximité et ces échanges réguliers nous ont permis d’atteindre notre cible dans les délais requis, alors même que nous étions l’un des premiers établissements à migrer sur les nouvelles versions Ségur-compatibles et que les évolutions à mettre en œuvre étaient nombreuses. Nous disposons désormais d’un socle solide pour offrir de nouveaux services à nos usagers, comme l’envoi de consignes de rendez-vous sur la messagerie citoyennes directement à partir de M-CrossWay.