Les impulsions de la transformation du marché de la santé.

Christophe Boutin, lors de son passage sur HUBSanteTV, revient sur les deux impulsions de la transformation du marché de la santé. 

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Quels sont les enjeux des SI pour aujourd’hui et pour demain ?


On assiste à une réelle transformation du marché essentiellement sous deux impulsions :

  • La mise en place des GHT avec un grand programme de mutualisation et de convergence des SI
  • La logique de parcours avec la mise en place des programmes qui permettent de se focaliser sur le patient, sur ses maladies, sur sa ou ses affections et essayer de tracer, grâce à des SI, ce parcours de santé afin de le rendre plus performant pour le patient lui-même et pour toutes les équipes de prise en charge.


Les SI doivent converger entre les différents établissements. Les enjeux de sécurité, d’authentification, d’interopérabilité sont particulièrement importants. Comment Maincare Solutions y travaille, qu’elles sont les solutions mises en œuvre avec le CH de Douai, par exemple ?


Il y a plusieurs grands domaines de convergence : toute la partie administrative, logistique, plateaux techniques et la partie médicale. Sur cette partie médicale, les enjeux vont au-delà des murs de l’hôpital pour une prise en charge globale centrée patient. Les SI doivent accompagner cette mutation. Ils doivent être à la fois extrêmement performants, plus ergonomiques, plus conviviaux et plus complets à l’intérieur de l’hôpital et ils doivent également permettre de se projeter au-delà des murs de l’hôpital vers les partenaires, la médecine de ville et vers le patient lui-même.
C’est l’axe qui a été pris autour du GHT du Douaisis. La volonté du CH de Douai et du GHT du Douaisis est de mettre en place un nouveau système médical de prise en charge du patient qui aille bien au-delà d’un DPI traditionnel et qui permette d’adresser le parcours du patient au-delà des murs de l’hôpital. 


Vous travaillez sur l’outil technique, qui est invisible pour le patient. Un dialogue territorial doit s’instaurer, comment bien identifier les besoins des uns et des autres pour construire l’architecture et l’interface la plus ergonomique pour les utilisateurs et les usagers ?


L’informatique doit suivre et amener une ergonomie, une capacité de paramétrage, une projection vraiment nouvelle par rapport à ce que les SI de santé pouvaient produire dans les 15 dernières années. Ce sont plutôt des grands programmes collaboratifs, avec la médecine de ville, les groupes de patients et avec une vision de gestion populationnelle qui est un petit peu nouvelle pour le marché français.


Il y a les GHT puis à une autre échelle les plateformes régionales de e-Santé. Là aussi les SI doivent répondre à une échelle encore plus grande, aux liens entre la ville, le médico-social et l’hôpital. Comment procédez-vous afin que tous les acteurs de la santé puissent trouver leur place autour d’un outil ?


C’est un segment de marché qui était plutôt restreint voire artisanal en France depuis une quinzaine d’années. Nous avons eu la chance d’être présents sur ses projets de plateformes régionales par exemple au Luxembourg où on gère tout la plateforme e-Santé. Le DMP Luxembourgeois est en place depuis plusieurs années. On a également participé à l’une des expérimentations du programme Territoire de Soins Numériques Océan Indien. Nous avons un grand savoir-faire sur ce monde des projets régionaux qui concentrent des besoins de plateforme d’échange et partage, d’espace numérique de santé, des besoins de gestion des parcours et des besoins de télémédecine. Ces programmes-là étaient plutôt verticaux, silotés et expérimentaux. Ce que l’on voit aujourd’hui c’est qu’ils sont en train de se globaliser au niveau de la région en évitant la multitude de plateformes en essayant d’avoir une plateforme un peu plus globalisée beaucoup plus ouverte et qui soit cohérente avec ce qui va se passer au niveau des territoires. On doit avoir une grande cohérence entre les grands programmes régionaux et les besoins territoriaux.