Pionnier de la télémédecine, Covalia accélère

Rachetée par IDO-in puis intégrée au groupe Maincare Solutions, la société créée à Besançon en 2007 par un docteur en informatique vient de remporter trois gros appels d'offres.

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Fin 2017 et début 2018, Covalia a remporté les trois appels d'offres nationaux lancés en télémédecine : une solution de téléradiologie pour la région Grand Est, une autre de télédermatologie pour les Hauts-de-France et des applications de téléexpertise et téléconsultations pour la centrale d'achat Resah. Créée en 2007 à Besançon (Doubs) par Eric Garcia, un docteur en informatique qui voulait poursuivre ses travaux menés au sein du Laboratoire informatique de Franche-Comté, la start-up s'était positionnée sur le créneau, encore confidentiel, de la télémédecine.

Dix ans plus tard, le concept a mûri et Covalia récolte les fruits de ses travaux. Entre-temps, la société bisontine a été rachetée en 2014 par le groupe IDO-in, un éditeur dijonnais de solutions informatiques pour les établissements de santé. Puis, en février 2016, IDO-in fut à son tour repris par le groupe Maincare Solutions, dont Covalia, qui compte maintenant 40 salariés et a réalisé, en 2017, un chiffre d'affaires de 4 millions d'euros, est devenu l'une des douze filiales et, plus précisément, le département télémédecine du groupe.

Détecter les AVC

Baptisée « Covotem », sa première application était une solution de télémédecine pour la détection d'AVC. L'outil avait été déployé dans tous les petits hôpitaux francs-comtois reliés au service neurologie du CHU Jean-Minjoz. Covalia avait ensuite développé d'autres solutions, pour le suivi des insuffisants cardiaques par exemple ou la gestion de plaies à distance - avec une application de téléassistance donnant aux professionnels de santé la capacité d'échanger en temps réel sur la situation sanitaire d'un patient. Rapidité du diagnostic et baisse des coûts de transfert étaient les deux atouts avancés par l'équipe bisontine qui, depuis, a complété son offre de solutions pour les établissements de santé.

Trois grands chantiers

Pour l'heure, trois grands chantiers occupent la filiale bisontine de Maincare : les solutions de mobilité, l'interconnexion d'un réseau national de plates-formes et la facturation des soins à distance. En la matière, l'absence de réglementation a longtemps constitué un frein à son développement, mais le paiement des prestations intellectuelles à distance est désormais possible, « et les outils technologiques sont en train d'être mis en place », explique Eric Garcia.

Article rédigé par Monique Clemens

Article disponible sur Les Echos